Entraînement pour les professionnel·le·s

Rendez-vous mensuel ouvert aux professionnel·le·s de la danse, du théâtre, du cirque et du mouvement.

Dans leur collaboration, Michel Schweizer et Mathieu Desseigne-Ravel font se croiser le mot et le geste, le discours et ses incarnations. Nice trip poursuivra l'expérience poussant le geste dans les retranchements du dicible.

C’est dans cet état de recherche autour de la question de la séparation et de la frontière que nous vous proposons un moment de partage, en l’état, de nos préoccupations.

Ce moment de rencontre propose de s'attarder sur l'attention au vivant assemblé et de partager une pratique physique articulée autour des effets de la séparation sur le corps.

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Michel SCHWEIZER

Depuis plus de 18 ans, il convoque et organise des communautés provisoires. S’applique à en mesurer les degrés d’épuisement. Ordonne une partition au plus près du réel. Se joue des limites et enjeux relationnels qu’entretiennent l’art, le politique et l’économie. Porte un regard caustique sur la marchandisation de l’individu et du langage. Se pose surtout en organisateur. Provoque la rencontre. Nous invite à partager une expérience dont le bénéfice dépendrait de notre capacité à accueillir l’autre, à lui accorder une place. Cela présupposant ceci : être capable de cultiver la perte plutôt que l’avoir…

Mathieu DESSEIGNE-RAVEL

Mathieu s’est inventé acrobate, dans une salle des fêtes de MJC, quelque part entre cirque et hip-hop, avant d’intégrer pendant cinq ans, le Centre National des Arts du Cirque, pour y devenir acrobate-équilibriste-danseur. Une spécialité solitaire ; lui et le rien du sol autour, peut-être la pratique la plus éloignée de la topologie circassienne. C’est la roulette des auditions qui le sort de l’école et du pays pour l’envoyer danser en Belgique, auprès d’Alain Platel chez les Ballets C de la B. Il y restera 6 ans et trois créations : Vsprs, Pitié ! et Out of context, le temps de laisser revenir la nécessité du changement. En parallèle à ce parcours, il participe pendant une dizaine d’années à la vie du collectif avignonnais 2 temps 3 mouvements. Depuis 2014, c’est Naïf Production qui sert de support à ses tentatives aux côtés de Sylvain Bouillet et Lucien Reynès. Ils portent des initiatives collectives et individuelles, et cherchent un mode d’organisation autour de celui de la coopérative. Chaque projet y est l’occasion de réinventer de nouvelles architectures pour être et travailler ensemble. Un espace de friction fragile où décider ne revient ni à diriger ni à posséder.