Depuis sa création en 2000, la compagnie Vilcanota a fabriqué une vingtaine de spectacles, nourris d’éclectisme dans le fond comme dans la forme.
Pour ces créations, nous avons projeté des images de toutes sortes, fait valser des objets en tous genres, sonner de la musique enregistrée comme de la musique live, expérimenté le burlesque aussi bien que le grave. Nous nous sommes intéressés au monde du travail, à celui des médias, à la bureaucratie kafkaïenne, aux mécanismes du pouvoir, à la reproduction médicalement assistée, comme à l’amour au quotidien, à la parole empêchée, ou encore à la matière en mouvement et à la gravitation.
Pas après pas, que ce soit sur un plancher, du carrelage ou du bitume, dans des lieux intimes ou sur des scènes d’envergure, nous avons tracé un sillon tortueux et fragile, joyeux et déroutant.
Ces dernières années, le travail de création s’est infléchi dans une direction plus chorégraphique qu’auparavant, répondant à une volonté d’exploration plus profonde du langage gestuel propre à Bruno Pradet.
Pour autant, cet infléchissement ne change en rien l’intérêt que nous portons sur le genre humain.
Il induit simplement que la danse devient petit à petit le vecteur essentiel du sens des créations. Depuis ses débuts, la compagnie a donnée environ 500 représentations qui ont pu étonner, interpeller ou émouvoir et c’est dans le regard des publics les plus divers que notre démarche prend tout son sens.